Madeleine

Madeleine Fromageau vivait à Chemillé au dix-huitième siècle. Elle y a eu de nombreux enfants avec son premier mari, Jacques Moreau et y est décédée. Il m’a fallu cinq ans pour retrouver leur mariage. Par le jeu des témoins, j’ai assez vite pensé qu’elle était originaire de Chalonnes-sur-Loire. Son époux est né à Saint-Laurent-de-La-Plaine. Mais dans aucune de ces paroisses, on ne trouve leur union.

En désespoir de cause, j’ai même utilisé la technique de l’escargot : on tourne autour des paroisses de naissance, en élargissant et en s’éloignant de plus en plus. Vous pouvez tenter, je n’ai pas déposé encore de brevet sur cette technique de recherche du désespoir !

A l’époque, sa famille n’était pas étudiée par personne sur Internet ; mais il y avait les forums. Un jour, je mentionne cette difficulté sur un fil où il n’était pas du tout question d’elle et un Internaute me répond : « Il suffisait de demander ! Elle s’est mariée à Saint Lézin en 1758 ! »

Je cherche donc à Saint-Lézin, et je trouve effectivement leur mariage. Cette importante trouvaille eut lieu le 25 juillet 2008.

Il restait encore à élucider la présence d’un Michel Quillet, oncle de son petit-fils Charles Moreau, fils de François Moreau, qui apparaît comme témoins de mariage, cousin de l’époux. Je l’avais mariée à  Madeleine Moreau, soeur de François, et fille de Jacques et de Madeleine Fromageau, puisqu’il n’y avait qu’elle qui n’avait pas d’époux au moment de cette découverte. Sauf que Madeleine avait épousé un Denécheau, lequel Denécheau est témoin du décès de François Moreau, son beau-frère, et ne semblait pas avoir eu deux époux. Le mystère demeurait entier, d’autant plus qu’aucun Michel Quillet n’apparaissait sur les tables de Chemillé.

Il y a trois ou quatre jours, je découvre qu’un bébé Pauvert, Louise, avait Madeleine Moreau pour marraine, soeur utérine. Celle donc qui est mariée à un Denécheau, vous me suivez ? Et dont la mère était Madeleine Fromageau ! Je ne l’avais jamais vu parce que souvent je ne lis que les noms en marge.  Je découvre aussi que Louise, devenue grande, épouse un Michel Dillé, lequel est parfois appelé Quillet ou Guillet dans les actes. Je suppose qu’ils prononçaient ça « Djilé » et comme aucun ne semble savoir lire… Je trouve très vite un Michel Dillé, fils de Louise Pauvert. C’est lui le témoin mystère au mariage de Charles Moreau !

Reste à retrouver le mariage de Madeleine Fromageau avec Joseph Pauvert. Logiquement à Chemillé où ils vivent. Paroisse Saint-Pierre… Paroisse Notre-Dame… Parroise Saint-Gille… Paroisse Saint-Léonard… rien ! Est-elle retournée se marier dans sa paroisse de naissance ? Et on recommence sur Chalonnes, Paroisse Saint-Maurille, puis paroisse Notre-Dame… toujours rien ! Dans la paroisse de naissance de son premier époux ? Dans celle de naissance de ses parents ? On pourra dire qu’elle m’a faite chercher !

Où croyez vous qu’elle fut allée se marier ?

A Saint-Lézin, pardi !

Et le même jour, une Mathurine Fromageau, dont le père est témoin en tant que frère de l’acte de mariage de Madeleine ! Donc sa nièce ! Le tout avec permission des curés des différentes paroisses où logiquement elles auraient dû convoler !

Pour tout dire, son fils François a fait de même ; il s’est marié à Saint-Lézin, alors que ni lui, ni sa femme n’en sont originaires ! Je crois que je vais pouvoir aller y rechercher tous les mariages des enfants de Madeleine qui me manquent !

Quinze ans de recherches pour découvrir ça !

Qu’est-ce-qui les attire à Saint-Lézin ?????

Mais ce n’est pas tout ! Mes Madeleine me rendront folle !

Souvenez-vous du début de l’histoire : Madeleine Fromageau et son premier mari Jacques Moreau. Lui est fils de Jacques Moreau et de Madeleine Gibouin, appelée Gibois dans l’acte de mariage de son fils, mais bon, c’est bien Gibouin ! Elle est la belle-mère de Madeleine Fromageau.

Impossible également de trouver l’acte de mariage de Madeleine Gibouin et Jacques Moreau ! Ni à Chalonnes où est née une Madeleine Gibouin en 1698, ni à Saint-Laurent où est né Jacques. Donc je n’ai pas encore ajouté les parents de Madeleine Gibouin, puisque je ne peux pas prouver que l’acte de naissance trouvé sur Chalonnes est le sien et non une de ses cousines. D’autant plus que j’ai tout de même retrouvé, avant ceux nés à Chemillé à partir de 1720,  des enfants nés à Chalonnes de ce couple et qu’alors Madeleine Gibouin, si c’est son acte de naissance,  a été maman à seize ans et neuf mois, enceinte donc à seize ans pile, ce qui laisse peu d’espace pour rechercher un mariage ! Sa maman serait Jacquine Marais, et il y a des Marais témoins des actes qui suivent dans cette branche…

Je ne les ai pas retrouvé à Saint-Lézin, ni La Chapelle-Rousselin, dont Saint-Lézin est l’annexe, mais dans ces deux paroisses on dirait que tout le canton vient se marier !

Deux extraits pour se situer :

GIBOUIN Madeleine – (20 avril 1698 – Chalonnes-sur-Loire / 25 décembre 1744 – Saint-Laurent-de-la-Plaine)
( – ) MOREAU Jacques – Métayer (1 septembre 1693 – Saint-Laurent-de-la-Plaine / 8 juin 1733 – Saint-Laurent-de-la-Plaine)
|__7 – MOREAU Jacques – (11 novembre 1729 – Saint-Laurent-de-la-Plaine / 28 octobre 1776 – Chemillé)
| (7 novembre 1758 – Saint-Lézin) FROMAGEAU Magdelaine – (5 août 1740 – Chalonnes-sur-Loire / 12 décembre 1805 – Chemillé)

FROMAGEAU Magdelaine – (5 août 1740 – Chalonnes-sur-Loire / 12 décembre 1805 – Chemillé)
(7 novembre 1758 – Saint-Lézin) MOREAU Jacques – (11 novembre 1729 – Saint-Laurent-de-la-Plaine / 28 octobre 1776 – Chemillé)
|__2a – MOREAU François Jacques – (25 février 1768 – Chemillé / 6 janvier 1815 – Chemillé)
| (8 août 1808 – Saint-Lézin) LEGER Marie Christine – (23 juillet 1785 – Neuvy-en-Mauges / 18 octobre 1825 – Chaudefonds-sur-Layon)
| |__2a.1 – MOREAU Charles – cultivateur (20 mai 1809 – Chemillé / 1 juin 1880 – Chemillé)
|__5a – MOREAU Madeleine – ( – / – )
| ( – ) DÉNÉCHEAU Jacques – (calculée 1706 – / – )
(4 février 1777 – Saint-Lézin) PAUVERT Joseph – (calculée 1750 – Chalonnes-sur-Loire / 26 mai 1790 – Chemillé)
|__9b – PAUVERT Louise – (23 avril 1788 – Chemillé / 23 février 1825 – Chemillé)
(23 novembre 1807 – Chemillé) DILLÉ Michel Jean – Journalier (8 décembre 1780 – / – )
|__9b.1 – DILLÉ Michel – tisserand (6 novembre 1808 – Chemillé / – )